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Photo du rédacteurLucie Langelier

La Kinésiologie Équine, un plus pour l’intégration et le bien-être des chevaux au pré!

Dernière mise à jour : 26 oct. 2021

Kinésiologie équine, kinésio-équine, communication animale, mémoires transgénérationnelles
La vie en troupeau au pré, le rêve de beaucoup de propriétaires pour leur cheval!

Chacun veut ce qu’il y a de mieux pour son cheval. La tendance actuelle est de rechercher une pension où les besoins fondamentaux de son compagnon seront pris en compte. Ces besoins de bases, il les a hérités de ses ancêtres qui cavalaient dans les steppes et autres prairies. Mais qu’en est-il aujourd’hui du cheval domestique, et comment la kinésiologie peut-elle contribuer au bien-être du troupeau ?


Tout d’abord, quels sont les besoins naturels chez le cheval?


Depuis sa domestication, le cheval a subi l’influence considérable de l’homme et a dû s’adapter en ajustant son comportement. Pourtant, ses besoins instinctifs n’ont pas disparu. Connaître les besoins du cheval féral est donc nécessaire pour comprendre quels sont les besoins de base d’un cheval domestiqué.


La vie au quotidien dans la prairie, steppe ou forêt…


Lorsqu’on le laisse vivre à l’état naturel, un cheval va:

  • se déplacer librement sur son territoire (jusque 15 à 20 km par jour, tout dépend de la disponibilité de la nourriture),

  • manger de petites quantités de nourriture variée (pas plus de 3 à 4 heures sans manger),

  • vivre en groupe et avoir des liens sociaux avec ses congénères (jeux, grattouilles, chasser les mouches, toilettages mutuels…),

  • être aux aguets, surveiller les environs (sentiment de sécurité),

  • laisser son corps s’adapter aux aléas climatiques (avec un poil plus dense en période hivernale),

  • s’abriter pour se protéger du vent, de la chaleur, des insectes…


En fait, il va vivre sa vie en groupe au gré de la disponibilité de la nourriture et de l’état de la météo.


Et comment se passe la vie de groupe chez les chevaux féraux?


Si on leur en offre la possibilité, les chevaux domestiques, tout comme les petits chevaux de Przevalski (1), forment des groupes familiaux, également appelés harems, composés d'un étalon adulte, de une à trois juments et de leur progéniture jusqu'à maturité sexuelle. Les jeunes mâles, chassés des groupes familiaux par les étalons, forment des groupes de jeunes célibataires. Les jeunes juments, quant à elles, vont quitter le groupe vers l’âge de 3 ans et partiront soit avec les jeunes mâles, soit avec un étalon (2)


Au sein du groupe familial, les chevaux vivent ensemble, chacun ayant sa place. En effet, pour une bonne harmonie du troupeau, les relations hiérarchiques sont primordiales mais non immuables. À tout moment, un dominé peut donc essayer de revendiquer sa position auprès d’un dominant.


Dans le troupeau, l'étalon n'est pas le dominant. Son rôle est d'assurer la sécurité du groupe, saillir les juments et éduquer les poulains.


La dominante du troupeau est souvent une jument âgée. Son expérience permet au groupe de survivre car elle connaît les points d'eau, les sources de nourriture et les meilleurs abris. C'est elle que tous suivent aveuglément lors de ses déplacements, notamment dans la fuite. Bien plus qu'une dominante, c'est LA leader du troupeau. Cette théorie est aujourd’hui remise en question dans certains cas. En réalité qu’ils soient sauvages, féraux ou domestiques, les chevaux ont un fonctionnement social complexe qui n’a pas encore livré tous ses secrets


Et pour nos chevaux domestiques, comment ça se passe?


Dans un troupeau de chevaux sauvages, les hongres (mâles castrés) n’existent pas. En effet, mis à part les jeunes poulains, il n’y a, en général, qu’un seul individu mâle, l’étalon, qui interagit au sein d’un groupe familial. L’arrivée d’un second mâle (étalon ou hongre) aux abords du groupe déclenche les hostilités de la part du premier, qui va tenter, par tous les moyens d’éloigner ce concurrent.


Dans un groupe constitué de juments et de hongre, un équilibre se crée avec la mise en place de relations hiérarchiques stables.


Lorsque nous souhaitons proposer une vie de troupeau à notre cheval, en plus des critères classiques tels que bien-être, coût, services annexes, distance du domicile, etc., nous nous devons de prendre en considération :

  • La réelle envie de l’animal à passer de sa vie en paddock individuel à une vie en groupe avec toutes les sollicitations que cela apporte (chaque cheval est différent et certains ne souhaitent pas vivre en groupe)

  • La capacité de notre compagnon à s’intégrer selon son vécu (handicap visuel, agressions antérieures, mauvaise socialisation au départ, …)

  • La période d’adaptation qui peut être plus ou moins longue selon les individus (leurs vécus, leurs peurs, leurs expériences antérieures plus ou moins positives, peuvent conditionner leur capacité d’adaptation à la vie en troupeau)

  • Les conditions de vie dans le groupe: le nombre de chevaux constituant le groupe, la superficie de pré à disposition en m² par cheval, l’espace sous abris en m² par cheval afin que tous puissent s’abriter, l’alimentation (foin ou herbe à volonté ?) (3)


Et la kinésiologie animale dans tout ça?


La kinésiologie équine (ou kinésio-équine) prend ici tout son sens puisqu’elle permet d’aborder la problématique d’intégration d’un cheval dans un groupe déjà constitué par les biais émotionnels, énergétiques et vibratoires. Le travail réalisé au cours d’une séance de kinésiologie permet de débloquer les nœuds émotionnels et de relancer la circulation énergétique dans les méridiens et les organes du cheval. Elle le libère de ses émotions négatives et l’aide à transcender ses mémoires de peurs et ses traumatismes. Elle agit également sur les mémoires transgénérationnelles (mémoires héritées) et vibratoires.


Comment préparer le changement de vie de votre cheval?


Choisir une pension au pré pour son compagnon habitué au paddock individuel est un évènement important dans sa vie et implique des changements non négligeables. Déménager, perdre ses copains, et se retrouver en collectivité peut être vécu de manière très positive ou se transformer en traumatisme selon la façon dont vous allez le proposer à votre cheval.


Pour bien préparer son déménagement, vous pouvez vous appuyer sur la kinésiologie et la communication animale en 3 étapes :

  1. Faire une communication animale pour vous assurer que votre cheval est partant pour un déménagement et un changement de vie. Si ce n’est pas le cas, lui expliquer pourquoi il faut changer d’endroit.

  2. Travailler par la suite en kinésiologie en réalisant une séance pour le libérer de ses blocages éventuels (peurs, appréhensions, …), afin de le rassurer et de lui redonner confiance en lui.

  3. Lorsque vous aurez trouvé la pension, refaire une communication pour qu’il puisse visualiser les lieux et se préparer mentalement à son nouveau lieu de vie.


Le déménagement de votre cheval


Le jour J, rendez vous disponible. Certains planifient le transport entre deux heures de travail et précipitent les choses parce que leur temps est compté ! Au contraire, ne soyez pas avare de votre temps, prenez votre journée de congé et soyez serein. Votre calme sera gage de tranquillité pour votre compagnon qui a toute confiance en vous. Ne précipitez pas les choses.


Faites en sorte que ce jour soit intégré par votre cheval comme un évènement positif ou du moins neutre. Que ce soit pendant l’embarquement, le transport ou l’arrivée sur place, tout doit être fait sans pression ni stress…


Son intégration sur son nouveau lieu de vie


L’accueil de votre cheval sur son nouveau lieu de vie doit être organisé afin qu’il puisse s’acclimater et prendre ses marques avant d’être intégré dans le troupeau (3).


Si votre cheval montre des signes de stress trop importants, une séance de kinésio-équine permettra de l’en libérer et de le préparer à l’introduction dans son nouveau groupe.


Suite à son intégration dans le groupe de chevaux, votre compagnon devra vivre une période d’adaptation afin de trouver sa place dans le troupeau.


Il est normal que des agressions surviennent au début, chaque cheval devant trouver sa place. Cependant, si des conflits entre individus s’installent durablement et qu’il n’y pas de solution pour déplacer le ou les chevaux belliqueux, il est possible d’y remédier avec la kinésiologie.


En effet, quelques séances réalisées sur les chevaux concernés par ces comportements (agresseurs et victimes) donnent de très bons résultats et permettent d’apaiser la vie du groupe. Il faut bien sûr que les propriétaires de ces chevaux soient conscients du problème et aient envie d’y pallier pour le bien-être collectif du troupeau.


La kinésiologie libère le cheval de ses émotions négatives et l’aide à transcender ses mémoires de peurs et ses traumatismes.

Un cas d’école: GUY le hongre et FABY l’étalon


Le cas de Guy et Faby, deux quarter horses, est assez parlant. A la mi-juin 2021, j’ai été appelée pour réaliser une séance de kinésio-équine sur Guy, jeune quarter horse de 10 ans, assez craintif qui vivait en troupeau avec une femelle et sa pouliche.


La problématique initiale était de travailler sur les peurs de Guy puisqu’il pouvait avoir des réactions inappropriées et mettre potentiellement en danger son cavalier. Après avoir pris connaissance des éléments de la vie de Guy, j’ai proposé de prendre un objectif assez large pour le libérer de ses peurs et traumatismes.


Cette première séance de kinésiologie a permis de nettoyer un certain nombre de mémoires transmises par sa grand-mère maternelle, ce qui expliquait pourquoi il était difficile de comprendre ses réactions puisqu’il n’avait pas subit de traumatismes majeurs depuis sa naissance qui auraient pu justifier ses écarts. Les résultats ne se sont pas faits attendre, Guy est devenu plus serein tout en étant moins sur le qui vive ! Juin et juillet sont passés.


Donc une petite vie de troupeau tranquille pour notre hongre accompagné d’une jument et de sa pouliche… C’était sans compter l’arrivée fin juillet de Faby, étalon en chef, parti depuis plus d'un an pour apprendre le travail de ranch.


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Guy (hongre alezan) avant l'arrivée de Faby en juin 2021 - Élevage Esprit Quarter Horse (4)

Le retour de Faby fut difficilement vécu par Guy. Il fut instantanément mis à l’écart des juments par Faby avec aucune possibilité de revenir dans le troupeau. En fait, l’étalon ne faisait que son travail, à savoir, protéger ses juments des autres mâles, en l’occurrence Guy. Pour Faby, un hongre restait un concurrent à écarter. A chaque approche, Guy était chassé de manière énergique (voir la vidéo ci-dessous).


Après quelques semaines, morsures, coups et courses poursuites, voyant que la situation n’allait pas s’améliorer et craignant de voir Guy déprimer, le propriétaire m’a redemandé d’intervenir début août. Nous avons fixé le rendez-vous le 5 août. Nous avons convenu de faire deux séances de kinésiologie, une pour Guy et une pour Faby. L’objectif étant de retrouver une certaine sérénité au sein du troupeau en évitant d’avoir à en exclure Guy.


La séance avec Guy a donc porté sur sa confiance en lui-même et son positionnement dans le groupe. Quant à Faby, nous avons orienté le travail sur sa peur de perdre ses juments et son acceptation de Guy dans son troupeau. Résultats plus que probants, les photos prises le vendredi 6 août (voir photos ci-dessous), soit le lendemain de la séance, parlent d’elles-mêmes ! Faby et Guy sont devenus les meilleurs amis du monde, plus de chasse ni d’agression. Ils partagent même de longs moments ensemble.

Conclusion


Lorsque l'on souhaite changer le mode de vie de son cheval et l’intégrer dans un groupe au pré, il est impératif de bien choisir le lieu et la structure qui pourra répondre aux besoins de son compagnon en terme d’espace, d’abris, de nourritures et de patience pour l’acclimatation des nouveaux arrivants.


De plus, il ne faut pas négliger les facteurs psycho émotionnel et énergétique qui ont un impact réel sur le résultat.


L'utilisation de la kinésiologie équine prend ici tout son sens et apporte une aide précieuse pour faciliter l’arrivée et l’intégration du cheval dans un groupe.


Un cheval bien dans ses sabots sera d’autant plus enclin à accueillir de nouveaux compagnons de vie. La kinésiologie équine s’avère très efficace pour rétablir l'équilibre psycho émotionnel et énergétique de votre cheval en le libérant de ses blocages et de ses peurs.


Travailler en amont pour prévenir, plutôt qu'intervenir pour réparer, évitera bien des déconvenues et limitera le stress pour le nouvel arrivant et le groupe d’accueil.



(2) Organisation sociale des chevaux par Hélène ROCHE - Anne-Claire GRISON - Marianne VIDAMENT - Léa LANSADE - Claire NEVEUX - Christine BRIANT

(4) Élevage Esprit Quarter Horse - Rémy DARGERE





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